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Des fêtes de la fraternité
des peuples de 1848 aux grands rendez-vous de l’altermondialisme du
XXIe siècle, de l’idéal de fraternité
égalitaire du socialisme mystique de Weitling à
l’internationalisme prolétarien des communistes,
l’internationalisme apparaît bien comme l’un des principes les
plus affirmés du mouvement ouvrier. Ce caractère
internationaliste, écrivait récemment Marc Vuilleumier
à propos du mouvement ouvrier suisse, « cette
volonté de solidarité avec tous les travailleurs quelle
que soit leur appartenance nationale, il pourra les perdre en certaines
périodes, mais il n’en demeure pas moins que, qu’il en ait
conscience ou non, il demeurera inséré dans un ensemble
beaucoup plus large ». Symbole de la gauche, l’internationalisme
est pourtant une notion aux significations variées selon les
contextes temporels et nationaux dans lesquels évoluent les
mouvements ouvriers et surtout selon l’affiliation politique de ceux
qui y font référence. Dans son acception la plus large,
l’internationalisme est une doctrine préconisant que les divers
intérêts nationaux doivent être subordonnés
à un intérêt général supranational.
Dans le contexte plus spécifique de l’histoire politique, le
terme renvoie à une alliance internationale des classes
populaires et au développement de la solidarité entre les
peuples. Mais l’internationalisme est-il vraiment autre chose
qu’« un article de foi en l’honneur duquel les plus
modérés se déclarent prêts à
prononcer les serments les plus solennels »?
Stéfanie Prezioso,
Jean-François Fayet, Introduction
Véronique Rebetez, Des anarchistes contre la Première
Guerre mondiale
Jean-François Fayet et Marianne Enckell, Une correspondance : de
la solidarité au désaveu
Mari-Carmen Rodriguez, Solidarités helvétiques envers la
« commune espagnole » d’octobre 1934
Sébastien Farré, Mobiliser, unir, sauver : l’aide
humanitaire durant la guerre civile espagnole
Karel Bosko, Du printemps à l’hiver de Prague. Quelques reflets
et réactions (1968-1969)
Nuno Pereira, « Unis, nous vaincrons la dictature » : les
Associations suisses de soutien à la résistance chilienne
(1973-1990)
Thomas Kadelbach, « Andará Nicaragua ! » Les
brigadistes suisses dans le Nicaragua sandiniste
Charles Heimberg, Les ambiguïtés persistantes du mouvement
ouvrier et de la gauche entre solidarité internationale et
patriotisme
Chroniques et comptes rendus
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